Histoire

Epoque Pré Napoléonienne

L’histoire du vignoble à AURIS est particulièrement détaillée depuis 1736.
Avant d’être une dépendance de la célèbre Abbaye de Fonfroide pendant tout le moyen age, les terres d’AURIS étaitent liées à la seignerie de Quillanet. Puis les moines de la célèbre abbaye ont géré les terres d’AURIS en grange Cistercienne durant trois siècles, du XIIIeme au XVIeme siècle. Au fil du temps, des fermiers obtiennent des bails pour gérer les granges pour les moines de l’abbaye, puis certaines terres, précieuses, sont morcellées, échangées.
AURIS devient ainsi réellement autonome en 1736 et après la révolution en 1791 Noël DARU s’en porte acquéreur.
Issu d’une lignée dauphinoise, il fut d’abord « capitoul » (consul) de Toulouse avant de prendre ses fonctions de Secrétaire général de l’Intendance du Languedoc. Peu avant la Révolution, il prend sa retraite à Montpellier en 1787, avant de résider à Paris et à Versailles.

Epoque Napoléonienne

Noël Daru achète le Château AURIS au nom de sa fille Marie-Catherine Cambon dont il était le tuteur après le décès de son mari, Pierre Toussaint Cambon, membre d’une famille originaire de Montpeyroux {Hérault). En 1800, Marie-Catherine Cambon meurt sans enfant et lègue par testament ses domaines à ses soeurs, Marie-Adélaïde, épouse de Pierre Lebrun, homme de loi, et Suzanne-Sophie qui vit avec son père et ses frères Pierre-Antoine et Martial-Noël.
Pierre-Antoine DARU, le futur comte, né à Montpellier en 1767, débute très tôt dans la carrière administrative en qualité de commis de bureau de l’Intendance générale du Languedoc à Montpellier où son père le fait entrer en 1782 : il a alors quinze ans ! Deux ans plus tard son père lui achète, fort cher, la charge de Commissaire provincial des guerres: c’est le début d’une brillante carrière. Après qu’il ait occupé divers emplois au service de l’Etat, Napoléon 1er le nomme, en 1805, Intendant général de sa maison, c’est à dire gestionnaire de l’ensemble de ses domaines privés. Cette haute fonction ne l’empêche pas d’être Ministre de la Guerre et d’être fait, le 29 mai 1809, baron d’Empire.

On dit de lui qu’il essaya de dissuader Napoléon d’entreprendre la Campagne de Russie: non seulement il échoua, mais c’est à lui que l’Empereur confia l’organisation de cette longue et désastreuse entreprise. Il suit l’Empereur dans sa première abdication, mais redevient ministre pendant les Cent jours. Après Waterloo, c’est la disgrâce dont le fera sortir Louis XVIII, en le nommant à la Chambre des Pairs. Désormais il se consacre à sa famille, à l’écriture et à la gestion de ses domaines. Il meurt en 1829, à l’âge de 62 ans, laissant une nombreuse famille.
Martial-Noël Daru, frère cadet et futur baron, commence sa carrière en 1789 comme lieutenant garde-côtes, puis il est nommé Commissaire en chef des guerres. A ce titre, il intervient auprès des armées de l’Océan et du Rhin.

A partir de 1815, la fin de l’épopée napoléonienne a rendu le comte et le baron plus disponibles à la gestion de leurs domaines audois et peut-être plus enclins à y investir. Un état des terres, daté de 1827, montre une progression des céréales (149 ha) et surtout une explosion du vignoble (80 ha) qui a été multiplié par dix.
Ainsi, avant la mort du baron (1827) et du comte (1829), l’ensemble domanial est-il devenu un vrai et grand domaine viticole. Les Daru ont été, en ce sens, des précurseurs qui avaient vu, avant les autres, l’intérêt de la culture de la vigne sur ce beau terroir. Pour le reste, les céréales ne sont pas abandonnées et sans doute un important troupeau d’ovins et de caprins fournit-il un amendement organique gratuit à cette culture.

Epoque Post Napoléonienne

Pourtant les héritiers Daru ne conserveront le CHÂTEAU AURIS que durant quelques années après le décès des hardis entrepreneurs. Auris est vendu le 27 avril 1834. Etienne Simon Cambournac, propriétaire (terrien) et aubergiste, se rend acquéreur pour 24 000 francs. Depuis, le CHÂTEAU AURIS a connu différentes familles pour prendre soin du vignoble, avec en particulier la famille Herpe dans les années 1980…
Tous ces amoureux du CHÂTEAU AURIS ont eu en commun un grand dynamisme, un amour pour ce terroir frais, et noble des Corbières et un grand sens de l’entreprenariat.